Je suis le premier dev en full-remote à Indy

Un article a déjà été écrit par Virgil Roger, où il parle de son ressenti du télétravail, ainsi vous pourrez comparer nos 2 manières d’appréhender cette façon de travailler 🙂. L’article est disponible ici.

Le full-remote n’est pas une pratique qui s’improvise, et il peut être vécu différemment selon chaque personne. Bien pratiqué, certains peuvent trouver une sérénité qu’ils n’ont pas sur site, et inversement, on peut s’enfermer sur soi-même très facilement.

Ici, je partage mon retour d’expérience et ma manière de pratiquer le télétravail au sein d’Indy.

Avant Indy

Comme beaucoup, j’ai connu le télétravail durant le premier confinement, j’étais en dernière année de Master en alternance et je fus un peu désemparé au début.

Se retrouver à deux, confinés dans 18m2 tout en travaillant, ce ne fut pas simple (spoiler alert, on a réussi à ne pas s’entretuer 😛). J’ai dû réapprendre à travailler différemment, être loin de mes collègues.

Mais avec le temps, j’ai appris à aimer travailler de cette manière et je ne pourrais plus m’en passer. Et depuis, cela va faire 2 ans que je travaille (presque) depuis chez moi.

J’ai néanmoins essayé de retravailler sur site suite à un changement de travail, mais les open spaces bruyants, la perte de temps dans les transports, la fatigue en plus font que je ne suis pas resté.

Ma rencontre avec Indy

Me voilà en mars 2022, chez Indy pour un poste en full remote. C’était une aubaine, pile ce que je cherchais ! Et qui alliait également bonne ambiance, bienveillance, la recette parfaite pour travailler dans de bonnes conditions.

Après avoir passé tous les entretiens, je suis admis au sein de cette entreprise. J’ai dû demander au moins 5 fois, à 5 personnes différentes si j’allais bien être en full remote (le trajet Grenoble/Lyon n’allait pas être une partie de plaisir tous les jours) et j’ai toujours eu des réponses positives.

Moi, anxieux ? Absolument pas 🤫.

Avant mon arrivée, j’ai le choix entre un PC ou un Mac, ainsi que mes accessoires/périphériques (clavier, souris, …). Je demande aussi à avoir un écran chez moi, qu’on m’octroie sans soucis (spoiler alert, il m’a été directement livré chez moi suite à ma semaine d’intégration 🤤).

Mes débuts

Première semaine d’onboarding.

J’avais le choix de faire cette semaine en présentiel ou en remote. J’ai opté pour le présentiel, qui pour moi était synonyme de meilleure intégration et faciliterait les rencontres avec mes futurs collègues. Le voyage ainsi que le logement étaient pris en charge par l’entreprise (un des avantages quand on est en full remote à Indy !).

Et c’est ainsi que le lundi 7 mars, 8h15, j’arrive pour la première fois à Lyon Part Dieu avec mon sac pour une semaine. Pour faire simple, durant une semaine, on assiste à une dizaine d’ateliers avec différentes personnes de l’entreprise afin de nous expliquer le fonctionnement d’Indy, les différents pôles, un petit cours de comptabilité (c’est toujours mieux de savoir de quoi on parle), etc. Avec une soirée d’intégration en mon honneur jeudi soir, et nous voila déjà vendredi, jour où je dois repartir.

Et je dois dire qu’à ce moment-là, je suis partagé entre vouloir rester et être content de rentrer chez moi, pour retrouver mon bureau et tout le reste. Les open spaces étaient “bizarrement” calmes, des phonebooths sont à disposition un peu partout afin de s’isoler pour téléphoner, tous les collaborateurs sont bienveillants et prêts à aider si besoin, les bureaux sont spacieux et bien équipés, ce qui a fait que je n’ai pas vu passer cette semaine.

Voilà donc ma deuxième semaine de travail, en full remote cette fois-ci.

Le full-remote à Indy

Embaucher des personnes en full remote est une première à Indy, je suis d’ailleurs le seul, mais ce n’est pas pour autant que je me sens isolé ou livré à moi-même.

Il y a tout de même quelques exceptions, deux collègues présents depuis la création d’Indy à Paris sont en télétravail suite au déménagement de l’entreprise à Lyon.

Indy utilise beaucoup le télétravail, il y a une alternance imposée pour les salariés qui ne sont pas en full remote qui correspond à 2 jours par semaine sur site minimum. Pour ma part, je dois venir entre 2 et 3 jours par mois.

De ce fait, tous les employés sont déjà habitués à travailler à distance ou avec des collègues qui le sont. On utilise des outils pour faciliter le lien et les échanges comme Google Meet, Around, Metro Retro ou encore Slack. La seule différence entre mon équipe et moi, c’est le nombre de jours de présence à Indy.

Nous avons convenu qu’à chaque fois que je décide de venir, je préviens mon équipe en avance afin de prévoir des moments de convivialité avec un restau par exemple.

Les clefs du succès

À vrai dire, je sais que le full remote n’est pas fait pour tout le monde. Il est très compliqué pour certains de travailler “seul” dans son coin chez soi, et c’est tout à fait normal.

Pour ma part, ce qui a fonctionné, et qui fonctionne encore, ce sont plusieurs choses.

Une entreprise adaptée au télétravail

Indy prône l’asynchrone. Il est possible de travailler un peu comme on le souhaite tant qu’on prévient notre équipe et qu’on respecte certaines règles :

  • Prévenir notre équipe lorsqu’on s’absente.
  • Tenir à jour notre Google Calendar pour indiquer les jours où on est sur site, les absences dans la journée, etc.
  • Toutes les informations doivent passer par Slack ou Notion, que ça soit des questions, des partages d’article de dev, ou autre. Ainsi, cela nous permet d’avoir de grosses bases de données nous permettant de rechercher tous types d’informations (ce qui est pratique au quotidien, quand un sujet a déjà était traité et qu’on cherche une réponse).

Ne pas être seul

Ma femme étant aussi 3 jours par semaine en télétravail, je suis rarement seul toute une journée. Travaillant à deux à la maison, c’est comme si j’étais avec une collègue qui ne travaillait pas dans le même service. On prend nos pauses ensemble, on échange sur nos travails respectifs, et on retourne travailler. On évite de déranger l’autre un maximum. Bizarrement, une limite s’est créée la journée entre nous deux, on devient “collègues” jusqu’à 17h, où là on se retrouve en tant que couple. Et c’est ce qui nous a permis de tenir durant les confinements et le full remote depuis 2 ans.

Ne pas être le seul en télétravail

Mon équipe au sein d’Indy pratiquait aussi énormément le télétravail avant mon arrivée, donc elle avait des process avancés permettant cela. On échange beaucoup via Slack et Around, et on pratique énormément de pair programming à distance (je ne travaille pas une seule journée sans faire du pair ou échanger avec quelqu’un de mon équipe). Enfin, on a aussi des 1-1 avec le PM de l’équipe et mon manager toutes les semaines, ce qui permet de garder un contact avec certains membres avec qui on n’échange pas tous les jours.

L’équipement chez soi

C’est primordial ! Avoir un bon bureau, une bonne chaise de bureau (coucou Herman Miller 👋), une bonne connexion internet (merci la fibre 🙏), un ou plusieurs écrans. De plus, il faut aussi avoir un endroit isolé comme une pièce bureau ou du moins un coin travail qui nous permet d’être dans notre bulle.

Sortir !

En full remote, il est facile de rester une semaine chez soi sans sortir. Donc, il faut s’obliger à sortir, que ça soit boire un coup, aller à la salle de sport, des randos ou autre. Sinon le métro/boulot/dodo devient juste boulot/dodo sans interactions sociales.

Les limites du full remote

Hormis le fait d’être bien intégré dans son équipe, des fois, on peut se sentir exclu.

Indy prévoit énormément d’activités/événements au quotidien et il est impossible d’y participer à distance. Par exemple, il y a eu un bar à céréales, un atelier gaufre, une chasse aux œufs de pâques pour les enfants des employés, un atelier dégustation de thé glacé, un meetup JavaScript, etc.

Cela induit forcément une notion de choix, j’organise mes déplacements en fonction des activités qui m’intéressent comme la soirée de fin de clôture des déclarations pour les entreprises (très attendue chez Indy, ça annonce la fin du rush !), les team buildings, ou encore les soirées organisées par le BDE (comme à la fac, mais ici c’est le Bureau Des Employés).

Même si certains ateliers ne m’intéressent pas, j’aurais bien aimé partager avec ceux qui l’ont fait durant une pause. On loupe aussi des discussions informelles autour de la machine à café, qui permettent d’échanger des banalités avec tout le monde.

Mais pour ce dernier point, Indy a trouvé la parade : les “Donuts”. Ce sont des petits moments à prendre à distance ou en présentiel avec quelqu’un de l’entreprise, au hasard, juste pour pouvoir échanger de tout et de rien. Même si c’est plus sympa de les faire en présentiel, ça permet de garder un lien et apprendre à connaitre de nouvelles personnes.

Enfin, comme je l’ai dit, il est très facile de se renfermer sur soi-même si on ne fait que travailler seul. Pour moi, c’est le plus gros défaut du full remote.

Conclusion

Contrairement aux globe-trotteurs qui télétravaillent en voyageant aux 4 coins du monde, si j’ai choisi le télétravail, c’est principalement pour faciliter l’équilibre vie personnelle et professionnelle.

À Indy, tous mes collègues sont compréhensifs sur ma situation particulière, je ne me sens donc pas isolé. Même si des fois j’aimerais venir plus souvent pour partager des activités avec tout le monde, ce n’est pas un choix que je regrette. Vivant excentré de la ville, je perdrais en qualité de vie, et je ne pense pas être prêt à revenir sur site tous les jours.

Bien sûr, le full remote peut être compliqué à mettre en place, et il faut être pleinement conscient des bons et des mauvais côtés, que ça soit mentalement ou autre.

Et vous alors ? Êtes-vous prêt à franchir le pas ?

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