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REX : comment mener une activité annexe en parallèle du salariat

“Y’a pas que les ordinateurs qui sont multitâches”

Ou, un retour d’expérience sur mes activités parallèles au salariat.


Web developer who also develops film.

👆Ainsi commence ma bio Twitter.

Pour les moins anglophones d’entre nous, ça arrive, on pourrait le traduire maladroitement en “développeur informatique qui développe aussi des photos”.

Forcément, au royaume des 140 caractères, la brévité est de mise et cette description de mon quotidien est un peu réductrice. Mais elle n’en reste pas moins très juste !

L’informatique est mon métier ainsi qu’une partie de mes loisirs, et la photographie argentique est ma passion ainsi qu’une partie de mes activités professionnelles.

Ce continuum travail / profession / loisirs, dans un monde de plus en plus fluctuant, de plus en plus (inter)connecté est une facette nouvelle d’un schéma du travail fondamentalement opposé à la construction traditionnelle de l’individu par sa profession et à fortiori par une carrière longue et unique.

“freelances”, “slashers”, entrepreneurs individuels, auto-entrepreneurs, “micro-taskers”, autant de formes de travail à l’opposé du CDI à vie et qui semblent pourtant se pérenniser.

Moi-même c’est mon 4ème contrat en tant que développeur web, dans autant d’entreprises différentes. Là où mon père passa quelques 35 ans de carrière dans l’informatique au sein de la même société. Et sans la photographie et l’auto-entreprise, je n’aurais jamais eu l’occasion d’écrire ces lignes, car je ne serais jamais devenu développeur.


Revenons au début. Ou presque, ça prendrait trop longtemps.

2008, pas trop mauvais au lycée, bac S et direction l’INSA Lyon pour étudier le génie mécanique et sans le moindre doute y dédier ma carrière.

2010, pas trop mauvais en photo, que je pratique depuis quelques années, je décide de les publier sur internet, et de faire un blog. En bon ingénieur que je n’étais pas encore, j’en profite pour essayer de coder ce blog moi-même, et mets un pied dans WordPress.

2011, pas trop mauvais en WordPress, autodidacte et très motivé, je crée mon auto-entreprise pour fournir des sites vitrines à des connaissances et y consacre une année blanche.

2013, plus trop motivé par le génie mécanique, et bien plus intéressé par l’informatique, je me réoriente vers un DUT Informatique en année spéciale.

2014, pas déçu par ce DUT, j’enchaîne sur un cursus d’ingénieur à nouveau. En alternance et en informatique cette fois-ci.

2017, finalement BAC+5, je quitte l’alternance et rejoins une startup où je choisis le temps partiel pour continuer la photo sur mon temps perso.

2019, toujours passionné de photo, je prends le statut légal d’artiste auteur.

2019 aussi, je rejoins Indy, alors Georges.tech, et je conserve ce temps partiel.


C’est bien beau tout ça, mais quand est-ce qu’on mange pourquoi on lit ça sur un blog tech ?

Parce que chez Indy, la tech ne s’arrête pas au point-virgule final de nos fichiers (oui, ici c’est semi: ['error', 'always']). On recrute et travaille quotidiennement avec des humains, et c’est la base de notre philosophie. Pour paraphraser notre annonce pour le poste de développeur·euse :

Chez nous, les valeurs ce n’est pas juste du wording à la mode. Elles font partie intégrante de notre culture. Nous recrutons des talents H.A.P.P.Y.*

* : Humble, Attentionné·e, Passionné·e, Perfectionniste, Y-factor

Facile à dire, non ?

Pas si facile dans la vraie vie (IRL™️), et encore moins dans une entreprise en hyper-croissance qui voit arriver de nouveaux visages tous les mois !

Pourtant mon quotidien de développeur chez Indy en bénéficie tous les jours, et je suis heureux de rendre la pareille dès que j’en ai l’occasion.

💡 Car c’est réellement important.

À tel point que dans les attentes de progression de carrière, on trouve ces valeurs au même niveau que l’architecture logicielle ou la connaissance de Node.js.

Et tout à l’heure, j’ai répondu “J’encourage les équilibres pro/perso, fais attention à ce que chacun trouve sa place.” en face du Passionné de HAPPY.

Et je me suis dit que oui, en effet, je n’étais pas qu’un développeur informatique dans une équipe technique.

Allez, assez de bla-bla. Des faits !

J’avais commencé mon contrat en 90% sous un format un vendredi sur deux, mais je me suis vite rendu compte que c’était une galère à organiser. Les collègues ne savaient jamais si j’étais au bureau ou au bar, je devais prévoir chaque mois les jours de présence en jonglant entre les différents mois selon le nombre de vendredis effectifs, bref, c’était pas idéal.

Aujourd’hui (et depuis un bon moment du coup), je suis en 80% avec un format habituel jamais d’Indy le vendredi (oui ça rime). Sachant que ce n’est pas gravé dans le marbre chez nous, et que quand et si j’ai besoin d’adapter ça ne pose pas de souci. Par exemple un shoot photo qui tombe le mardi ne sera pas perdu, et je rattraperai ma journée le vendredi. Mais c’est quand même plus simple pour tout le monde quand c’est un jour fixe.


D’ailleurs puisqu’on parle de simplicité, il faut bien avouer que le temps partiel — comme tous les compromis — n’est pas l’organisation la plus simple. Mais à mes yeux la balance finale penche clairement du côté du bénéfice malgré de nombreuses petites frustrations.

Parce que oui, même si on met pas en prod le vendredi il se passe quand même des choses au bureau sur Slack | Github à la tech Indy. Je pense notamment aux évènements et rituels de l’équipe qui ont lieu le vendredi et auxquels je ne peux donc pas participer.

💡 Rappel : pour les tech Indy, le vendredi après-midi c’est veille techno, montée en compétences et R&D, 10% du temps de travail y étant dédié.

Et je rate donc le goûter du code, chouette moment de partage informel entre nous. Certes il est enregistré, mais j’ai rarement la disponibilité le reste de la semaine pour rattraper. Et c’est quand même moins gratifiant sans les interactions.

Pour la même raison, je fais mon temps de veille le jeudi après-midi afin de profiter d’une fin de semaine agréable ce qui me met en décalage du reste de la vie tech sur cette période.


Aujourd’hui je me considère chanceux. Chanceux de l’équilibre que j’ai construit entre pro et perso, chanceux d’avoir trouvé une société qui encourage la diversité et la passion, au sein d’une Société où c’est loin d’être gagné d’avance. Chanceux d’avoir un métier épanouissant en parallèle de mes passions.

Je dis chanceux, mais ça n’a rien à voir avec la chance dans les faits. Ça relève de l’organisation, de la philosophie de vie et de la bonne volonté de chacun. C’est un cercle vertueux, moins connu que son antagoniste vicieux mais tout aussi potent.

Et il faut bien dire que ça demande aussi pas mal de boulot ! Pas simple de jongler entre différents agendas. D’où l’intérêt de bénéficier d’une politique congés souple et de bien s’organiser !

Et vous alors ? Des passions envahissantes ? Des loisirs professionnalisés ? Des projets à entreprendre ?

Vous faites quoi à côté du travail ? Comment gérez-vous votre temps précieux ?

Vous avez forcément quelque chose d’autre à investir et faire fructifier. Et dans le cas contraire, vous trouverez bien un jour 🙂

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